Lorsque nous sommes face au danger, de manière générale notre organisme réagit en sécrétant de l’adrénaline, pour nous aider à faire face au stress intense auquel nous sommes soumis. Les risques encourus sont très rapidement évalués et les mesures pour se protéger vite prises. Puis dans un état « second », avec « sang froid » et courage, nous utilisons la meilleure solution qui peut être soit, la fuite, l’attaque ou la défense, voire même l’immobilité.
Une fois à l’abri du danger, notre attention peut enfin se « relâcher » et c’est souvent là, que nous mesurons l’ampleur de l’énergie déployée pour vaincre la peur et des actions que nous avons menées pour y faire face. Dans ces moments là, nos forces se décuplent sans doute par instinct de survie. Le Dr Idriss Aberkane en parle plus sur ses œuvres et ses conférences.
Certaines personnes, se servent de la peur comme un défi. Le danger leur permet de se transcender en le bravant. Il y en a même qui mettent en « jeu » leur vie, pour assouvir leur passion dans des sports extrêmes, où d’ailleurs ils ressentent du plaisir dans la peur, qui peut vite devenir une « drogue ». Les exemples ne manquent pas, comme ces funambules qui sont à la recherche de toujours plus de sensations et pour cela, ne mettent aucun harnais de sécurité pour se protéger d’une chute éventuelle.
Toutefois, il arrive que certaines personnes soient dans l’incapacité de faire face à la peur qui les « tenaille » et sont alors totalement paralysées. Car, à moins d’avoir à faire à un danger imminent et bien réel, auquel cas la peur est « justifiée », il arrive que l’objet de la peur se situe dans la peur d’avoir peur, ce qui génère moult angoisses.
L’imagination joue un rôle important, car elle dépend de la perception que l’on a de la peur. Elle peut contribuer à nourrir cette peur en créant des pensées obsédantes. C’est pourquoi, la peur peut être « handicapante », voire angoissante et/ou paralysante. De « grandes » peurs peuvent être à l’origine de bien des maux, crise de panique, déclencher des maladies et être à l’origine de phobies.
Le recours à l’évitement
C’est un stratagème utilisé pour ne pas être confronté à ses peurs. La crainte est parfois telle, que toute l’existence s’organise autour de l’évitement, ce qui restreint la liberté. L’évitement est une sorte de fuite qui ne fait que renforcer les peurs. Pour bien comprendre ce que l’on ressent dans des moments de peur panique, il faut l’avoir vécu! C’est de l’ordre de l’irrationnel, allant jusqu’à la perte complète du contrôle de soi.
En ce concentrant continuellement sur les peurs, cela crée la possibilité qu’elles se représentent, car elles existent déjà en pensées. Il est donc souhaitable de les apprivoiser.
La peur, suite à un traumatisme
Un traumatisme peut avoir des conséquences qui affectent la vie de celui ou celle qui en est victime au point de la bouleverser (peurs d’être de nouveau confronté au danger, perte d’envie (« de vie »), sentiment d’impuissance, perte de confiance, d’estime de soi, honte, culpabilité, crainte d’être humilié, de ne pas être à la hauteur,…). Le traumatisme est parfois tel, que l’existence paraît ensuite n’être qu’un danger permanent.
Après un traumatisme, beaucoup de personnes se « murent » dans le silence pour éviter de faire remonter des douleurs liées à ce qu’elles ont subies, alors que parler est libérateur.